Deuil « Pathologique » vs. Deuil « Normal » : Comprendre les Différences
Introduction
Le deuil est une expérience universelle et complexe qui accompagne la perte d’un être cher. Cependant, certaines personnes peuvent traverser cette période de manière différente. On entend souvent parler de deuil « pathologique » et de deuil « normal ». Dans cet article, nous explorerons les distinctions entre ces deux formes de deuil, en nous basant sur les travaux et les recherches de Nadine Beauthéac, spécialiste en psychologie du deuil.
1. Le Deuil « Normal »
Le deuil « normal », également appelé deuil « naturel » ou « conventionnel », est la réaction émotionnelle typique qui survient suite à la perte d’un être cher. Il est caractérisé par une série d’étapes émotionnelles, souvent représentées par le modèle du deuil en cinq étapes d’Elisabeth Kübler-Ross : le déni, la colère, le marchandage, la dépression et l’acceptation. Cependant, il est essentiel de noter que tout le monde ne suit pas un schéma linéaire et que le processus de deuil peut être unique pour chaque individu.
Le deuil « normal » permet aux personnes en deuil de faire face à leur perte, d’exprimer leurs émotions et de commencer à reconstruire leur vie progressivement. Bien qu’il puisse être douloureux et exigeant, ce type de deuil est généralement considéré comme une réponse saine et adaptative à la perte.
2. Le Deuil « Pathologique »
Le deuil « pathologique », en revanche, est qualifié de manière moins adaptative et peut se manifester de différentes façons. Il est important de noter que le deuil « pathologique » ne doit pas être considéré comme un jugement de valeur, mais plutôt comme une indication que l’individu en deuil rencontre des difficultés particulières dans son processus de deuil.
Selon les travaux de Nadine Beauthéac, le deuil « pathologique » peut se caractériser par une prolongation excessive des symptômes du deuil « normal » au-delà d’une période raisonnable. Certaines personnes peuvent rester coincées dans le déni ou la dépression pendant une période prolongée sans montrer de signes d’acceptation ou de résolution.
Bien souvent, l’endeuillé reste « figé » dans une étape de son deuil et ne suis pas les différentes étapes du deuil.
D’autres manifestations du deuil « pathologique » peuvent inclure une détresse émotionnelle intense et persistante, un isolement social, une altération significative du fonctionnement quotidien, des idées suicidaires, ou le développement de troubles anxieux ou dépressifs.
3. Facteurs Contributifs
Certaines personnes sont plus susceptibles de vivre un deuil « pathologique » que d’autres. Des facteurs tels que des antécédents de troubles mentaux préexistants, une relation particulièrement étroite avec le défunt, une perte soudaine et traumatisante, ou un manque de soutien social peuvent augmenter le risque de deuil « pathologique ».
Conclusion
En conclusion, le deuil « pathologique » se distingue du deuil « normal » par son caractère prolongé, figé et la présence de symptômes plus intenses et invalidants. Il est important de reconnaître que chacun réagit différemment au deuil, et que le deuil « pathologique » n’est pas un signe de faiblesse, mais plutôt un signal indiquant que l’aide et le soutien appropriés peuvent être nécessaires. Le deuil est un processus long, douloureux et difficile. Ce processus va permettre une transformation intérieure avec une nouvelle qualité de vie psychique ce que ne permet pas un deuil pathologique.
Si vous ou quelqu’un que vous connaissez éprouvez des difficultés persistantes suite à un décès, il est essentiel de rechercher une aide professionnelle pour accompagner ce processus complexe de manière saine et constructive.